LE CIRQUE IMPRESSIONNISTE AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE ROUEN
Giorgia Marchiori dans le tableau d'Eugène Delacroix (1798-1863), "La justice de Trajan" (1840)
Pour les Journées européennes du patrimoine (21 et 22 septembre 2024), et pour la plus grande joie des petits comme celle des grands, le Cirque impressionniste a joué dans un cadre exceptionnel : la salle Delacroix du Musée des Beaux-Arts de Rouen.
On doit l'idée originale de ce beau spectacle à la directrice de la compagnie Circo Criollo, Mariangeles Kalamar, qui a voulu mêler les arts du cirque et de la danse avec les toiles de peintres impressionnistes.
Un événement exceptionnel, qui a vu voltiger la femme au parapluie de Monet, un canotier de Renoir, la petite danseuse de Degas, et de multiples autres personnages à deviner, dans une véritable chasse-à-l'œuvre d'art !
"La Petite Danseuse de quatorze ans", d'Edgar Degas (1875-1880)
Giorgia Marchiori a interprété la sculpture de la petite danseuse de Degas.
Un sculpture qui, soudainement, s'anime et s'entiche d'un cerceau aérien : un bel objet qui, comme elle, tourne, les bras en couronne...
La petite danseuse tombe alors sous le charme de l'espace qui l'environne et s'éprend d'une splendide toile de Delacroix - "La Justice de Trajan" (1840) -, située dans ce même espace : elle va s'envoler sur son cerceau magique, en compagnie des personnages de ce même tableau... Magie de l'art !
Photo Jean-Claude Liméa
Un moment sublime pour les artistes.
Après le spectacle, on pouvait entendre les enfants et les adultes demander qui était qui, quelle œuvre d'art représentait chacun des artistes... C'est que les œuvres d'art deviennent humaines, familières, presque des amies !
La compagnie Circo Criollo dirigée par Mariangeles Kalamar, devant le tableau de Delacroix
Mais le cirque, déjà, doit repartir...
Éphémère, comme nous tous, il laisse le souvenir d'une journée à tout point de vue exceptionnelle.
Les artistes ont aussi largement pu profiter du musée, en passant à de multiples reprises devant de magnifiques tableaux.
Une promenade empreinte de beauté !
Voici quelques exemples.
Ce projet sur l'art vivant au coeur du musée fait sans nul doute du bien à tous, aux visiteurs comme aux artistes, et, qui sait, aux œuvres d'art elles-mêmes : ne vont-elles pas elles aussi profiter du spectacle ? Elles sont aux premières loges !
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